Pierre-Henri SIMON

Généalogie de Pierre-Henri SIMON

Ecrivains, Poètes

FrançaisNé(e) Pierre-Henri SIMON

Historien de la littérature, essayiste, romancier, poète, critique littéraire

Né(e) le 16 janvier 1903 à Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Maritime)

Décédé(e) le 20 septembre 1972 à Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine)

Origine du nom

L'un des noms de baptême les plus portés dans toute l'Europe. Son origine est l'hébreu shim`ôn (= entendeur). C'est bien sûr le nom originel de saint Pierre, ainsi que celui de l'apôtre Simon le Zélote (ou le Cananéen), qui aurait été crucifié en Perse.

Son arbre généalogique

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Enfance et jeunesse



Fils de Henri Simon et Anne-Marie Guignot, Pierre-Henri Simon naquit en 1903 à Saint-Fort-sur-Gironde. Son père, bordelais, y fut quelque temps notaire. C'est auprès de lui que son fils Henri (qui ne s'appelait pas encore Pierre-Henri, nom de plume adopté plus tard) s'initia aux problèmes juridiques (son ?uvre témoigne d'une connaissance certaine).

...   Enfance et jeunesse



Fils de Henri Simon et Anne-Marie Guignot, Pierre-Henri Simon naquit en 1903 à Saint-Fort-sur-Gironde. Son père, bordelais, y fut quelque temps notaire. C'est auprès de lui que son fils Henri (qui ne s'appelait pas encore Pierre-Henri, nom de plume adopté plus tard) s'initia aux problèmes juridiques (son ?uvre témoigne d'une connaissance certaine).



Sa mère était fort cultivée et donna au jeune Henri le goût de la lecture. L'ayant retiré de l'école primaire en 1912, l'instituteur ayant scandalisé l'enfant par certains propos anti-cléricaux, elle se chargea pendant près de 4 ans de son éducation, à laquelle contribua aussi largement son grand-père Celestin Guignot, pharmacien féru de culture classique. Ces années de formation sont très bien évoquées dans son autobiographie intellectuelle intitulée "Ce que je crois".



Brillant élève au collège de La Rochelle, après des études de lettres supérieures à Louis-le-Grand, Pierre-Henri Simon entra en excellent rang à l?École Normale Supérieure en 1923. Il y côtoya notamment Jean-Paul Sartre, Raymond Aron et Henri Guillemin avec lequel il gardera une amitié profonde bien que les deux hommes fussent opposés en terme d'idéologie politique (Guillemin étant à gauche). Il obtint l'agrégation de Lettres.



Jeune écrivain



À cette époque, le jeune homme professait les idées de la droite traditionaliste (il est catholique de père et de mère). Il adhéra un moment des Jeunesses Patriotes. Son premier roman "Les Valentin" (1931) témoigne de cette sensibilité.



Mais alors qu'il était encore professeur de lycée (Saint-Quentin, Chartres), il fait, en 1933, la connaissance du philosophe chrétien Emmanuel Mounier, qui exerça sur lui une forte influence. Devenu adepte du christianisme social, il se lia aux pères dominicains qui animaient les journaux "Sept", puis "Temps Présent". Devenu professeur à l'Institut catholique de Lille (nommé en 1928 à la chaire de littérature française), il dut quitter cet établissement à la suite d'une campagne menée contre lui par quelques donateurs importants, irrités par son pamphlet "Les Catholiques, la politique et l'argent" (1936).



En 1938, Pierre-Henri Simon fut nommé directeur de l'École des Hautes études de Gand (Belgique), où il enseigna jusqu'à la mobilisation.



La guerre



Fait prisonnier en 1940, il fut successivement interné dans les oflags de Nuremberg, Münster et Lübeck. C'est à Münster qu'il fonda avec ses camarades prisonniers une petite université dont il était le recteur. Ce furent des années fécondes intellectuellement et humainement.[interprétation personnelle] Il y prononça notamment une belle[non neutre] conférence (Ma Saintonge) et rédigea un roman d'analyse psychologique de très belle venue[non neutre] (L'Affût) qui parut aux éditions du Seuil en 1946. Son esprit de résistance lui valut d'être interné au camp de représailles Oflag X-C Lübeck (en) de Lübeck.



Une fois libéré, Pierre-Henri Simon reprit la direction de l'institut français de Gand où il séjourna jusqu'en 1949. Sa renommée de critique littéraire ne faisait que croître.[interprétation personnelle] Dans une lettre de 1950, André Malraux lui écrivit pour lui dire toute l'estime qu'il avait pour l'ouvrage de critique L'Homme en procès (1948), « l'un des plus importants de l'après-guerre ».



Vers le succès littéraire



En 1949, Pierre-Henri Simon fut nommé à la chaire de littérature française de l'Université internationale de Fribourg (Suisse), poste qu'il occupa jusqu'en 1963. Il y développa son ?uvre de critique, de conférencier, de journaliste (son amitié avec Hubert Beuve-Méry lui devait de publier dans Le Monde, épisodiquement, des articles où il commentait l'actualité politique), mais aussi de romancier. En 1953, il manqua à une voix près le prix Femina pour son roman "Les Hommes ne veulent pas mourir" (le prix fut attribué à Zoé Oldenbourg).



Pierre-Henri Simon ne pouvait rester indifférent aux évènements d'Algérie. Son pamphlet, solidement étayé, "Contre la torture" (1957) lui aurait valu des poursuites intentées par le gouvernement français de l'époque, s'il n'avait été défendu par François Mitterrand, qui était alors Garde des Sceaux. Son roman "Portrait d'un officier" revient sur le thème de l'honneur militaire et illustre un thème fondamental chez l'auteur : l'engagement des valeurs morales dans l'action.



Le Monde et l'Académie française



À partir de 1961, Pierre-Henri Simon devient critique littéraire au Monde. Son feuilleton hebdomadaire (le fameux "rez-de-chaussée") confirme sa haute réputation de culture et d'honnêteté intellectuelle. Il a également collaboré à La Revue de Paris, Esprit et au Journal de Genève.



Après avoir été membre fondateur puis directeur de l'Académie de Saintonge où il occupa le 6e siège dès 1957, il est élu à l'Académie française le 10 novembre 1966, où il est reçu l'année suivante par le philosophe Jean Guiton. Il y a occupé le fauteuil numéro 7 succédant à Daniel-Rops, précédant André Roussin.



Très absorbé par sa tâche de critique, de conférencier (il fut l'infatigable propagateur de la culture française moderne dans les pays d'anciennes francophonies. Belgique, Suisse et Québec, où il enseigna en 1953 et 1955) et aussi de romancier ("La Sagesse du soir", troisième volet de la trilogie "Figures à Cordouan", a paru en 1969 et constitue son véritable testament littéraire), Pierre-Henri Simon affaibli par une rude captivité, par une vie de labeur incessant et par un cancer opéré en 1953, succomba lors d'une opération, à Paris, le 20 septembre 1972.



En 1929, Pierre-Henri Simon avait épousé Geneviève Emery-Desbrousses (décédée en 1998), dont il eut quatre filles: Marie-Claude (décédée en 1982), Jacqueline dite "Jacotte", Brigitte et Florence.



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Origines géographiques

La carte ci-dessous indique les communes d'origine des ancêtres de la personnalité.

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