Raymond RADIGUET

Généalogie de Raymond RADIGUET

Ecrivains

FrançaisNé(e) Raymond RADIGUET

Ecrivain français, auteur du Diable au Corps

Né(e) le 18 juin 1903 à Saint-Maur, France , France

Décédé(e) le 12 décembre 1923 à Paris, France

Origine du nom

Surtout porté dans le Calvados (variante : Radiquet), devrait être le diminutif d'un nom de personne germanique (peut-être scandinave) formé sur la racine rad- (= conseil). M.T. Morlet propose le nom Radico, au XIXe siècle Lorédan Larchey envisageait Radigeri (geri = lance), qui semble à l'origine du patronyme Radiguer (50). On trouve dans la même région le nom Radigue (27, 72).

Son arbre généalogique

Signaler une erreur

Ce formulaire vous permet de signaler une erreur ou un complément à la généalogie suivante : Raymond RADIGUET (1903)

Plus d'informations

"Phénomène des lettres françaises", selon Cocteau. La météorique carrière de cet écrivain mort à vingt ans aurait pu valoir à Radiguet un destin posthume à la Rimbaud. Mais l’écriture très classique et la lucidité qui caractérisent ses deux romans donnaient de Radiguet une image qui se prêtait mal à une telle mythification.
Ecrivain français né le 18 juin 1903 à Saint-Maur-des-Fossés, Raymond RADIGUET est l’aîné de six frères et sœurs. Son père Maurice est un caricaturiste connu.
Il passa son enfance en banlieue et entra en 1909 à l’école communale de St Maur où il fit de rapide
...   "Phénomène des lettres françaises", selon Cocteau. La météorique carrière de cet écrivain mort à vingt ans aurait pu valoir à Radiguet un destin posthume à la Rimbaud. Mais l’écriture très classique et la lucidité qui caractérisent ses deux romans donnaient de Radiguet une image qui se prêtait mal à une telle mythification.
Ecrivain français né le 18 juin 1903 à Saint-Maur-des-Fossés, Raymond RADIGUET est l’aîné de six frères et sœurs. Son père Maurice est un caricaturiste connu.
Il passa son enfance en banlieue et entra en 1909 à l’école communale de St Maur où il fit de rapide progrès qui lui permirent d’obtenir une bourse et d’être reçu au lycée de Charlemagne à Paris en 1913. Cette même année, il assiste à la crise de folie de la bonne qui travaille dans la maison voisine de celle de ses parents, à St Maur. L’épisode resurgira dans le diable au corps
En juin 1914, il assiste dans une île de la Marne nommée l’île d’Amour, à la mort tragique d’une jeune fille faisant de la balançoire avec son fiancé. Apprenant plus tard la mort du fiancé pendant la guerre, Radiguet notera dans ses carnets : "De telles leçons, de tels exemples vous ordonnent de penser à la fatalité. Et après de tels spectacles, et encore plus celui de la guerre, celui qui a charge d’êtres, un romancier, sent bien qu’il n’est pas libre toujours de trouver pour ses personnages le dénouement qui lui plaît, qui lui chante. C’est ainsi que souvent la mort d’un personnage qui nous semble inutile fut commandée de cette façon arbitraire, oui, comme la fatalité, pour ceux qui n’ont pas le sens du fatum antique, qui ne savent pas dès le début d’un roman que le héros doit mourir."
La première guerre mondiale débute le 28 juillet.
C’est alors qu’une véritable rage de lecture lui fit bientôt délaisser ses études et manquer ses cours pour se plonger dans les œuvres des écrivains du XVII et XVIII : il avait une passions pour les romans de moralistes et plus particulièrement pour la princesse de Clèves de Mme de Lafayette, et nourrissait une profonde admiration pour Stendhal, Proust, puis Rimbaud, Mallarmé et Lautréamont.
Dans le train Paris-Saint-Maur, Radiguet fait, en avril 1917, la connaissance d’Alice, une jeune fille de vingt-quatre ans, qui voyage souvent en compagnie du père du futur romancier. Alice est depuis peu mariée à Gaston S. qui combat sur le front et dont les permissions sont rares. Une liaison s’engage entre Alice et Radiguet qui a tout juste quatorze ans.
Inquiet pour son avenir, son père essaya de lui donner des leçons de grec et de latin. Mais il dut y renoncer : la littérature seule intéressait Radiguet.
Dès 1918, il abandonna ses études, s'essaya au journalisme et fréquenta les milieux parisiens de Montparnasse. Cette année, il a l’occasion de rencontrer Picasso, Modigliani, Apollinaire, Poulenc, Auric Max Jacob et Cocteau, par l’intermédiaire d’André Salmon, qui avait lu ses poèmes écrit à l’âge de quinze ans, et collaborateur de l’intransigeant, où son père publiait ses caricatures. Raymond signe lui-même des dessins, des poèmes et des contes sous le nom de Rajki, dans la Canard enchaîné et dans la revue d’avant-garde Sic. Il réalise également des reportage pour l’heure et l’éveil, et assure le secrétariat de rédaction du journal Le rire.
En 1919 il étend ses collaborations aux revues Dada (de Tristan Tzara) et Littérature (d’André Breton). Le 8 juin, il récite ses poèmes lors de la matinée organisée par Max Jacob à la mémoire d’Apollinaire, décédé l’année précédente. Radiguet s’impose rapidement dans les milieux artistiques car il vit surtout depuis quelques mois dans le compagnonnage amoureux de Jean Cocteau qui, âgé de trente ans, est son aîné de quatorze années avec qui il entretien aussi des rapports dialectiques de maître à disciple.
Radiguet participe à toutes les activités de Jean Cocteau : il assiste en février 1920, à la comédie des Champs-Elysées, au lancement du Bœuf sur le toit, ballet pantomime de Cocteau et Darius Milhaud, et, en juin à la fondation de la revue Le Coq qui rassemble, autour de Cocteau, ses amis musiciens, Georges Auric, Francis Poulenc et Erik Satie. Il écrit avec Cocteau le livret d’un opéra comique, Paul et Virginie, dont Satie devait composer la musique. Radiguet, écrit également une comédie théâtrale en II actes, Les Pélicans, pour laquelle Georges Auric composera une musique. Mais il publie surtout les joues en feu, recueil de poèmes qu’illustre Jean Hugo.
Si Radiguet vit dans l’orbite de Cocteau, grâce à qui il rencontre la poétesse Anna de Noailles, il n’en a pas moins une liaison avec Béatrice Hasting, le modèle de Modigliani.
Radiguet fait, au printemps 1921, un séjour à Carqueiranne dans le Var , il y écrit une nouvelle, Denise. De retour à Paris, il assiste en mai, au théâtre Michel, à trois représentations d’un spectacle qui inclut sa comédie Les pélicans, et Le gendarme incompris qu’il a composé en collaboration avec Poulenc et Cocteau. C’est en compagnie de ce dernier qu’il passe l’été, en Auvergne d’abord, puis au Piquey sur le bassin d’Arcachon. Au cours de cette période fructueuse, il compose de nouveaux poèmes (qui seront publiés sous le titre Devoirs de vacances) et écrit surtout la première version du Diable au corps et se donna une discipline intérieure qui lui permit de mener son œuvre à bien malgré son extravagante vie de bohème.
Cocteau lit, le 3 mars 1922, les premières pages du Diable au corps à l’éditeur Bernard Grasset. Mais le roman sera travaillé et retravaillé tout au long de l’année avec l’aide de Cocteau, notamment entre le mois de mai et le mois d’octobre que les deux hommes passent dans le Var, au Lavandou puis à Pramousquier. De retour à Paris, Radiguet assiste en novembre, avec Cocteau, aux obsèques de Marcel Proust.
Il remet en janvier 1923 le manuscrit définitif du Diable au corps à Grasset qui le publie en mars et lui assure d’emblée un tirage à 45.000 exemplaires grâce au lancement d’une campagne publicitaire sans précédent dans l’histoire des lettres et signe avec Radiguet un contrat le 15 mars lui assurant une mensualité de quinze cents francs qui le libéra de ses soucis matériels et lui apportera la gloire. Nombre de critique avaient été indisposés par la publicité faite autour de cet auteur de 17 ans, mais la plupart se rendirent devant les qualités du roman, qui connut un immense succès malgré les protestations de ligues d’anciens combattants et des associations bien pensantes. Après que Jean Cocteau a prononcé en mai, au Collège de France, une conférence intitulé " d’un ordre considéré comme une anarchie " et qui est un hommage à Radiguet, le diable au corps se voit attribuer le prix du Nouveau-Monde. Dans la foulée, Radiguet écrit la première version du Bal du comte d’Orgel, tout en envoyant des textes au Gaulois et aux Feuilles libres.
Radiguet qui se partage depuis quelque temps entre Cocteau et Bronia Perlmutter, femme qu’il a rencontré au Bal Bullier, se remet à peine du lancement du diable au corps (il s’est accordé seulement quelques jours de repos en Angleterre, avec Cocteau, en avril), qu’il s’attelle déjà à la révision du Bal du comte d’Orgel au cours de l’été qu’il passe au Piquey, entouré de nombreux amis comme Auric, Jean et Valentine Hugo, et aussi Cocteau. C’est à cette même époque que, renonçant à sa vie de bohème, il se mit à faire de l’ordre dans sa vie extérieure et rassembla tous ses poèmes. Il lui fallait désormais se hâter, comme s’il avait la sensation que le temps lui était compté. Radiguet rejoint en octobre, à Paris, Bronia Perlmutter. Un soir d’automne, alors qu’il se promenait avec ses amis, une faiblesse subite le saisit , il fut transporté d’urgence dans une clinique parisienne, rue Piccini, où l’on fit tout pour le sauver , il est terrassé par une fièvre typhoïde et meurt le 12 décembre 1923, à vingt ans. Ses obsèques ont lieu le 14 en l’église Saint-Honoré d’Eylau.
Le bal du comte d’Orgel ne paraîtra qu’en juillet 1924 avec une longue préface de Jean Cocteau.
On le compare à Rimbaud, on en a déjà fait un classique, et son œuvre, il est vrai, s’inscrit parfaitement dans ce courant du roman français né avec la princesse de Clèves : une histoire parfaitement contée, un style sobre, du goût et de la mesure, et qui a souvent été assimilé au Le bal du comte d’Orgel.
Le succès du Diable au corps fut en partie un succès de scandale : la guerre y apparaît comme la condition du bonheur des deux héros qui commettent l'adultère sans remords et sans honte. Ecrit à la première personne avec une grande sobriété, ce court roman analyse le comportement du jeune homme en refusant tout effet de rhétorique. Claude Autant-Lara l'adapta au cinéma en 1947. Le Bal du comte d'Orgel est une transposition moderne de la Princesse de Clèves de Mme de Lafayette. Roman de pure analyse, il évoque avec une certaine aridité le drame intérieur du refus de la passion

Source : http://perso.wanadoo.fr/biographies-litteraires/auteurs/RADIGUET.htm



© Copyright auteur(s) de Wikipédia - Cet article est sous licence CC BY-SA 3.0

 

Origines géographiques

La carte ci-dessous indique les communes d'origine des ancêtres de la personnalité.

Chargement en cours... Une erreur est survenue lors du chargement de la carte.