Jean PREVOST

Généalogie de Jean PREVOST

Ecrivains, Journalistes

FrançaisNé(e) Jean PREVOST

Ecrivain, journaliste et résistant français

Né(e) le 13 juin 1901 à Saint-Pierre-les-Nemours , France

Décédé(e) le 1 août 1944 à Sassenage , France

Origine du nom

Nom de fonction. Le prévôt (latin praepositus = préposé) était au moyen âge un officier de justice (sens le plus fréquent), ou encore un dignitaire ecclésiastique.

Son arbre généalogique

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Plus d'informations

Jean Prévost est un écrivain et journaliste français né le 13 juin 1901 à Saint-Pierre-lès-Nemours et mort le 1er août 1944 à Sassenage.



Son père est directeur de l'école à Montivilliers. Après ses études secondaires au lycée Corneille de Rouen, puis comme externe, au lycée de Roanne (1914), il prépare au lycée Henri-IV de Paris avec le philosophe Alain son entrée à l'École normale supérieure en 1919.

...   Jean Prévost est un écrivain et journaliste français né le 13 juin 1901 à Saint-Pierre-lès-Nemours et mort le 1er août 1944 à Sassenage.



Son père est directeur de l'école à Montivilliers. Après ses études secondaires au lycée Corneille de Rouen, puis comme externe, au lycée de Roanne (1914), il prépare au lycée Henri-IV de Paris avec le philosophe Alain son entrée à l'École normale supérieure en 1919.



Devenu suppléant en rhétorique au lycée Michelet, il quitte rapidement l'enseignement et part en Indre faire de la préparation électorale, ce qui n'aboutit pas.



La Résistance



Ami de Pierre Dalloz, en mars 1941 celui-ci lui confie le premier son projet de résistance : « fermer pendant un jour ou deux les issues du Vercors, de l'occuper par surprise en y lâchant des formations de parachutistes, puis d'en sortir immédiatement pour attaquer ». Après l'invasion de la zone Sud, Dalloz, en décembre 1942, rédige une note explicative qu'Yves Farge apporte à Jean Moulin. Ils reçoivent le 10 février 1943 du général Delestraint l'ordre d'étudier l'affaire et de trouver des collaborateurs. Prévost est mis en réserve.



Après l'échec de ce premier groupe dû à une opération ratée à Mens, Dalloz se cache et Farge doit s'enfuir. Il confie alors ses filières à Alain Le Ray qui poursuit l’organisation du plan nommé Montagnards et y associe plus étroitement Jean Prévost. Celui-ci sera chargé de l'organisation du Vercors. Alors en séjour à Meylan avec sa femme, il apprend à la radio que l'Académie française venait de lui décerner son Grand prix de littérature (1943) pour l'ensemble de son œuvre.



En juin 1943, il s'installe à Voiron au domaine du vieux Camet. Delestraint est arrêté le 9 juin à La Muette mais le mouvement continue. Prévost, Le Ray et Dalloz se rencontrent plusieurs fois à Lyon et à Parisnote 1 et se mettent d'accord sur tous les points d'exécution. Prévost devient un lien charnière des différents groupes, visitant les maquis dispersés à bicyclette. Il est alors connu comme le Capitaine Goderville, nom emprunté au village natal de son père et se fait fortement apprécier de ses hommes pour sa simplicité.



Il participe le 10 août 1943 au grand rassemblement du Vercors avec entre autres Hubert Beuve-Méry, Bénigno Cacérès et Jean-Marie Domenach, qui regroupe les différents chefs civils et militaires.



Après un voyage à Paris où il rencontre Jean Cassou, il loue en avril 1944 une maison aux Vallets à Saint-Agnan-en-Vercors où il s'installe avec sa femme. Le 9 juin 1944, il est mis à la tête d'une compagnie et fait partie de la ligne de défense établie par le commandant Huet dans le Centre-Vercors. Sa compagnie dispose de fusils mitrailleurs, de mitrailleuses légères et d'un petit mortier britannique. Mais Prévost se trouve rapidement en proie au boycott de son groupe, celui-ci n'acceptant pas de ne plus avoir à sa tête son chef Louis Bouchier qui le dirigeait depuis 1943. Finalement Prévost finit par convaincre ses hommes du sens de son engagement et par leur montrer ses talents d'organisateur. Avec Paul Brisac, il est chargé de la défense de Saint-Nizier.



Après une première victoire contre l'armée allemande, sa compagnie où figure son fils Alain gagne Saint-Martin, le hameau de Tourtre puis Les Jarrands. Prévost installe son poste de commandement à la ferme d'Herbouilly.



Le Vercors cerné par l'armée allemande, la compagnie Goderville se réfugie sur la plaine des Sarnas où Prévost décide de l'éparpiller en petits groupes de guérilla. Lors d'une halte près de la Barraque Magnan, il cache son sac avec sa machine à écrire portative et son manuscrit en donnant l'ordre de le confier à son fils Alain s'il lui arrivait malheur. Il reste alors avec huit hommes dont Louis Bouchier et Jean Veyrat et grâce aux connaissances du pays de Bouchier, parviennent à se réfugier au-dessus du hameau de La Rivière dans la Grotte des Fées encore inconnue des cartes d'état-major. La survie s'organise mais progressivement les vivres viennent à manquer.



Prévost décide d'accompagner Jean Thiaville pour aller chercher des ravitaillements aux Vallets. Il parvient chez luinote et prend quelques renseignements sur son fils Michel resté avec la compagnie Brisac avant de revenir à la grotte. Plusieurs maquisards les y rejoignent parmi lesquels Charles Loisel, André Jullien du Breuil, Fred Leizer, Simon Nora, Léa Blain et Rémy Lifschitz51. Prévost révèle alors à Simon Nora sa véritable identité.



Le 29 juillet, le Vercors s’apaisant, les hommes décident de quitter leur repaire : un groupe part pour Villard-de-Lans et un deuxième dont fait partie Prévost, part pour Grenoble. Nora quant à lui rejoint sa famille à Méaudre. Le groupe de Prévost n'a pas d'armes. Seul Veyrat à un pistolet.



Après une pause à Engins, les hommes s'engagent dans les Gorges d'Engins. Ils sortent du défilé le 1er août et atteignent le pont Charvet où ils tombent sur des soldats allemands qui les abattent aussitôt à la mitrailleuse. Les cinq hommes sont tués sur le coup. Seul le corps de Jean Prévost sera retrouvé dans le lit du torrent, ses compagnons restant sur la route.



Les cinq corps anonymes numérotés et photographiés, ils sont inscrits sur les registres d'état civil de Sassenage puis inhumés dans le cimetière de la commune. Ils seront plus tard transférés au cimetière militaire de Saint-Nizier. Ce n'est que quelques jours plus tard qu'ils sont identifiés. On découvre alors dans le no 5 le capitaine Jean Prévost, dit Goderville.



En septembre 1944, Confluences publie deux articles posthumes de lui : Jean Giraudoux et la préciosité et Valéry Larbaud et la jeunesse et en 1953 est publié au Mercure de France son Baudelaire, essai sur l'inspiration et la création poétiques dans lequel il est le premier à mettre en lumière toute l'importance que revêt l'inspiration plastique dans Les Fleurs du Mal.



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Origines géographiques

La carte ci-dessous indique les communes d'origine des ancêtres de la personnalité.

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