Paul LINTIER

Généalogie de Paul LINTIER

Ecrivains, Personnalités 1914-1918

FrançaisNé(e) Paul LINTIER

Écrivain

Né(e) le 13 mai 1893 à Mayenne (53)

Décédé(e) le 15 mars 1916 à Jeandelaincourt (54)

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Paul Lintier est le fils de Paul Lintier, maire de Mayenne de 1898 à 1910. Il effectue des études au lycée de Laval.



Après son baccalauréat obtenu en 1910, il opta pour des études de droit. C'est Lyon, où son oncle Edmond Lambert était professeur, que le jeune homme choisit pour sa vie estudiantine. C'est là qu'il allait fonder le Lyon-Étudiant, revue que l'on disait pleine de verve et d'esprit. À Lyon, où son accent détonnait, il parlait beaucoup, écrivait, se destinant aux lettres, et projetait déjà de grands livres. « Ce qu'il nous laisse et qui suffirait à la carrière de maintes notoriétés n'est rien au prix de, ce qu'il eût construit », a écrit Henri Béraud, journaliste, devenu son ami.

...   Paul Lintier est le fils de Paul Lintier, maire de Mayenne de 1898 à 1910. Il effectue des études au lycée de Laval.



Après son baccalauréat obtenu en 1910, il opta pour des études de droit. C'est Lyon, où son oncle Edmond Lambert était professeur, que le jeune homme choisit pour sa vie estudiantine. C'est là qu'il allait fonder le Lyon-Étudiant, revue que l'on disait pleine de verve et d'esprit. À Lyon, où son accent détonnait, il parlait beaucoup, écrivait, se destinant aux lettres, et projetait déjà de grands livres. « Ce qu'il nous laisse et qui suffirait à la carrière de maintes notoriétés n'est rien au prix de, ce qu'il eût construit », a écrit Henri Béraud, journaliste, devenu son ami.



Il s'engage à 20 ans dans l'artillerie au Mans. Au mois d'août 1914, il est au front, blessé en septembre et nommé maréchal des logis. En juillet 1915, il est à nouveau volontaire, malgré une main presque infirme, pour le front où il est tué le 15 mars 1916 par un éclat d'obus.



"Ma pièce" :

C'est Ma pièce qui allait faire connaître, trop tard, Paul Lintier du jour au lendemain dans toute la France : au moment même où le livre sortait des presses, il venait de mourir. « Le livre connut une vogue extraordinaire. Les écrivains, les lettrés, les journalistes déplorèrent vivement la perte de cet inconnu qui se révélait brusquement comme un héros et comme un noble artiste. Du jour au lendemain, son nom devint presque célèbre », commente Henri Béraud. L'Académie française allait couronner le livre, lui décernant le Prix Montyon et « L'Humanité » le publier en feuilleton : Ses deux principaux livres, Ma pièce et Le tube 1233, sont le récit exact de sa guerre rédigé au jour le jour sur un carnet. « C'est une excellente discipline. Outre que ces notes seront totalement terriblement vécues, j'y trouve le grand avantage de me tenir bien en main moi-même. Je ne sais rien de plus calmant ni de meilleur », écrivait le jeune homme à sa famille. Et ses camarades l'ont vite considéré comme leur mémoire dans ce monde brutal, sanglant et dérisoire. À leur demande, il écrit sur la première page de son carnet (il était formellement interdit de fouiller les morts) : « Au cas où je serais tué, je prie mes camarades de conserver ces feuilles jusqu'au moment où ils pourront les faire tenir sûrement à ma famille. » Ses dernières feuilles de route ont d'ailleurs été, précise-t-on dans Le tube 1233, « ramassées sur son corps sanglant par les soins de ses amis et compagnons d'armes servants de la pièce 1233 ».



Le début de la guerre :

Paul Lintier, engagé quelques mois plus tôt, est en caserne au Mans. Il raconte, dans le livre Ma pièce, la guerre qui commence le samedi 1er août 1914, à la fin de l'après-midi, ainsi : « Nous nous préparons à dîner ensemble. J'ai débouché une bouteille de vieux bordeaux. De la rue, par une fenêtre ouverte, monte un grand murmure. En même temps, quelque chose de magnétique, d'indicible et de précis nous traverse soudain tous les deux. Nous nous regardons... La bouteille est restée penchée au bord du verre. Je dis : ça y est ! Le Mée fait oui du front. Nous courons à la fenêtre. Tous les visages reflètent la même expression de stupeur, d'angoisse ou d'égarement. ».



Bibliographie



Un propriétaire et divers autres menus récits, chez Bridoux, Mayenne, 1912.

Un Croquant, Lyon, 1913.

Adrien Bas : une vie dédiée à la peinture, Préface de Henri Béraud, L'?uvre nouvelle 1913. Réédité en 2006, Lyon, Mémoire des arts.

Ma pièce, Souvenirs d'un canonnier (1914), Plon-Nourrit, 1916. Publié en feuilleton dans L'Humanité.

Le Tube 1233, souvenirs d'un chef de pièce (1915-1916), Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1917.



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Origines géographiques

La carte ci-dessous indique les communes d'origine des ancêtres de la personnalité.

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