Ernest DENIS

Généalogie de Ernest DENIS

Ecrivains

Né(e) Ernest Antoine Marc DENIS

Historien français

Né(e) le 3 janvier 1849 à Nîmes, France , France

Décédé(e) le 4 janvier 1921 à Paris, France

Origine du nom

Denis : Nom de baptême popularisé par l'évêque et martyr de Paris, qui, décapité, porta lui-même sa tête jusqu'au lieu où serait ensuite bâtie la cathédrale Saint-Denis. Vient du latin Dionysius, lui-même issu du grec Dionysos, le dieu correspondant au Bacchus latin.

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Nîmois, issu d'une vieille famille protestante du Gard, Ernest Denis a affirmé très rapidement des convictions républicaines qui ne le quitteront jamais.



Après ses études secondaires à l'institution Jauffret à Paris, il est reçu huitième au concours d'entrée de l'École normale supérieure.

...   Nîmois, issu d'une vieille famille protestante du Gard, Ernest Denis a affirmé très rapidement des convictions républicaines qui ne le quitteront jamais.



Après ses études secondaires à l'institution Jauffret à Paris, il est reçu huitième au concours d'entrée de l'École normale supérieure.



En 1870, Ernest Denis participa à la défense de Paris assiégé. C'est durant ce siège qu'il prit connaissance du manifeste que les députés tchèques adressèrent, le 8 décembre 1870, au comte de Beust, alors chancelier de l'Empire d'Autriche-Hongrie. À cette époque la Bohême était partie intégrante de l'empire d'Autriche-Hongrie et à ce titre des Tchèques siégeaient au parlement de Vienne. Dans ce manifeste qui devait être remis à l'empereur François-Joseph Ier lui-même, les députés tchèques, au nom de l'humanité offensée, protestaient contre la violence faite à la France, « nation héroïque, remplie d'une juste fierté nationale ».



Ernest Denis fut très touché par ce manifeste et il voulut mieux connaître l'histoire du peuple tchèque alors très peu connue en France.



Après une année d'enseignement à Bastia, Ernest Denis, jeune agrégé d'histoire et très marqué par la récente et sévère défaite de la France contre la Prusse, entreprend son premier voyage en Bohême en 1872. Il s'inscrit à l'université Charles de Prague où il passe trois ans. Il apprend le tchèque et le russe et rassemble la documentation pour la thèse qu'il consacre au réformateur tchèque du début du xive siècle, Jan Hus, victime lui aussi des Allemands au cours du concile de Constance. Celle-ci ne paraîtra qu'en 1878, après son retour en France. Ce premier séjour à Prague lui permet de rencontrer le grand historien des Tchèques, František Palacký (1798-1876).



Après son retour en France, Denis est nommé successivement professeur de l'enseignement secondaire à Chambéry, Carcassonne, Angoulême et Bordeaux. Ses convictions républicaines très affirmées suscitent alors quelques remous dans la France de l'"Ordre moral". Sa nomination dans l'enseignement supérieur en 1878 est aussi une façon d'écarter ce professeur compétent mais un peu trop républicain…



En novembre 1878, Denis est donc nommé maître de conférences à la Faculté des Lettres de Bordeaux où, malgré des devoirs professionnels très stricts, il s'efforce de faire place dans ses cours aux questions slaves sans oublier les intérêts de la France. Il arrive à attirer un public d'étudiants toujours plus nombreux.



À la fin de 1881, il quitte Bordeaux pour se rendre à Grenoble en qualité de chargé de cours des littératures étrangères tout en faisant entrer la slavistique dans le cadre de ses obligations officielles.



Il effectue des voyages fréquents en Bohême, Moravie, Pologne, Russie et Allemagne entre 1885 et 1898, tout en revenant enseigner à Bordeaux.



En 1896, il est nommé suppléant d'Alfred Rambaud, professeur d'histoire moderne à la Sorbonne, quand celui-ci est élu sénateur. En 1906 il devient titulaire de cette chaire prestigieuse. À l'âge de 57 ans Ernest Denis est donc un historien reconnu. Il a alors publié plusieurs ouvrages de référence sur l'histoire de la Bohême (voir la bibliographie) et sur l'Allemagne contemporaine.



Les événements de son temps (la crise dans les Balkans puis le déclenchement de la guerre) vont alors mobiliser toute son énergie pour la défense d'une cause : la libération des peuples tchèque et slovaque. Avec quelques autres slavistes comme Louis Léger, Louis Eisenmann, Jules Legras, il va s'attacher à informer les décideurs politiques sur la situation interne de l'Autriche-Hongrie. Il fonde ainsi deux revues qui vont jouer un rôle de premier plan dans la connaissance que les Français pourront avoir de la situation des Slaves en Europe : La Nation tchèque en 1915 puis Le Monde slave. Il aide de son mieux les Tchèques et les Slovaques qui s'installent en France après 1914. Il accueille ainsi le jeune Édouard Bénès qui a pour mission de promouvoir l'idée de l'indépendance des Tchèques en France. Il rencontre aussi le philosophe tchéco-slovaque Tomáš Masaryk et lui ouvre les colonnes de La Nation tchèque. Il participa dès 1917 aux travaux du Comité d'études, chargé par le Président du Conseil Aristide Briand de participer à l'élaboration des buts de guerre de la France.



Cette activité est récompensée à l'automne 1918 avec la reconnaissance de l'indépendance des Tchèques et des Slovaques par les alliés. L'empire d'Autriche-Hongrie se morcelle et un nouvel État, la Tchécoslovaquie, rassemble ces deux peuples qui n'ont jamais vraiment vécu ensemble jusqu'alors.



Ces généreux efforts furent également reconnus par la création d'une chaire d'histoire des Slaves et de leur civilisation à la faculté des lettres de l'université de Paris. Cette chaire a reçu le nom de "Chaire Ernest Denis, Fondation de la République tchécoslovaque". Le gouvernement français crée à l'École nationale des langues orientales vivantes à Paris, une chaire et un lectorat de tchèque.



En 1919-1920 Ernest Denis enseigne pendant deux semestres à Belgrade et Prague. On peut comprendre qu'une nouvelle visite en Bohême, entreprise par Denis en octobre 1920, ait ressemblé à un voyage triomphal. Son nom est alors connu de tous les Tchèques et il fait figure de « père fondateur » du nouvel État au même titre que Masaryk, Štefánik ou Beneš. C’est donc en pleine gloire qu'il est frappé par la maladie qui l'oblige à mettre un terme à son voyage plus tôt que prévu. Ernest Denis meurt le 4 janvier 1921 à Paris, le lendemain de son 72e anniversaire. Il est enterré au cimetière de Sceaux.



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Origines géographiques

La carte ci-dessous indique les communes d'origine des ancêtres de la personnalité.

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