
Généalogie de Pierre MENDES-FRANCE
Ministres & secrétaires d'Etat français (avant la 5ème République)
Né(e) Pierre MENDES-FRANCE
Président du Conseil en 1954-1955
Né(e) le 11 janvier 1907 à Paris, France , France
Décédé(e) le 18 octobre 1982 à Paris, France
Origine du nom
Mendes: Nom portugais qui correspond au castillan Menendez, Mendez. C'est le diminutif de Menendo, sans doute nom de personne d'origine germanique (Ermengild : ermen = immense + gild = tribut). Le patronyme est souvent porté en France par des juifs séfarades (variante Mendès).
" France: Surtout rencontré dans l'Isère et l'Ardèche, le nom désigne bien sûr celui qui est originaire de France. Il a pu être donné à son porteur alors que la France ne couvrait qu'une faible partie de son actuel territoire. Mais il faut remarquer que le patronyme a souvent été porté par des juifs : ainsi, une famille juive espagnole Francia a vu ensuite ses membres essaimer vers l'Angleterre et la France.
Son arbre généalogique
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Plus d'informations
Issu d'une famille de vieille ascendance judéo-portugaise (séfarade) du nom de "Mendes de França" installée à Bordeaux, Rochefort, Louviers et Paris, Pierre Mendès France devient en 1928, après des études de droit et un passage par l'École libre des sciences politiques, le plus jeune avocat de France ; il a alors 21 ans. Très intéressé par les questions économiques et financières, il soutient en mars 1928 une thèse sur la politique de redressement du franc menée par Raymond Poincaré, dans laquelle il salue son action monétaire, mais critique les conséquences économiques et sociales de la politique de restauration du franc.
... Pierre Mendès France, né à Paris le 11 janvier 1907, mort le 18 octobre 1982, était un homme politique français.
Issu d'une famille de vieille ascendance judéo-portugaise (séfarade) du nom de "Mendes de França" installée à Bordeaux, Rochefort, Louviers et Paris, Pierre Mendès France devient en 1928, après des études de droit et un passage par l'École libre des sciences politiques, le plus jeune avocat de France ; il a alors 21 ans. Très intéressé par les questions économiques et financières, il soutient en mars 1928 une thèse sur la politique de redressement du franc menée par Raymond Poincaré, dans laquelle il salue son action monétaire, mais critique les conséquences économiques et sociales de la politique de restauration du franc.
Parallèlement à ses études, il se tourne vers le militantisme. Il sera l'un des membres dirigeants de la Ligue d'action universitaire républicaine et socialiste, un mouvement étudiant d'opposition à l'extrême droite, très actif dans le Quartier latin à la fin des années 1920. Pierre Mendès France apparaît alors comme l'un des espoirs du Parti radical auquel il est inscrit depuis l'âge de seize ans. Il fait partie, aux côtés de Jacques Kayser, Gaston Bergery, Pierre Cot, Jean Zay ou encore Bertrand de Jouvenel, des « Jeunes Turcs » qui réclament un renouvellement de la doctrine du mouvement, demandent son ancrage à gauche et contestent les orientations de la direction du mouvement incarnée par la figure historique d'Édouard Herriot.
Député de l'Eure à partir de 1932 et maire de Louviers à partir de 1935, il prend la tête de la commission des douanes de la Chambre des députés, avant d'être nommé sous-secrétaire d'État au Trésor dans le deuxième et éphémère gouvernement Léon Blum (du 13 mars au 8 avril 1938). La gauche (PCF compris) s'abstenant lors du vote du 9 juillet 1936 à propos de la participation française aux JO de Berlin, organisés par le régime nazi, Pierre Mendès France est le seul député de gauche à voter contre, soutenant ainsi les Olympiades populaires organisées par le Front populaire espagnol. Mendès France élabore ensuite avec le directeur de cabinet de Léon Blum, Georges Boris, un projet de réforme économique audacieux, axé sur le contrôle des actifs et sur le soutien à l'investissement militaire dont l'exposé des motifs se réclame pour la première fois en France de précepts keynésiens. Très contesté, ce projet sera rejeté par le Sénat, ce qui précipite la chute du Gouvernement.
Député à la déclaration de la guerre, il est mobilisé comme officier dans l'aviation.
Il est de ceux qui veulent poursuivre la guerre en Afrique du Nord, et s'y rend avec l'accord de ses supérieurs sur le vaisseau « Massilia ». Il est arrêté là-bas sur l'ordre du Résident général Noguès et accusé de désertion alors que bien au contraire il est de ceux qui veulent se battre, à la différence des généraux qui le jugent. Il est alors condamné et incarcéré par le régime de Vichy.
Il s'évade en 1941, rejoint les Forces aériennes françaises libres à Londres et participe aux combats, en qualité de capitaine pilote observateur, au sein du groupe de bombardement Lorraine, en qualité de capitaine navigateur. (Il commandera un raid sur la banlieue parisienne en octobre 1943).
Nommé par le général de Gaulle, en 1943, commissaire aux finances, dans le Comité français de la Libération nationale d'Alger, il représente la France à la conférence de Bretton Woods avant de devenir ministre de l'Économie nationale du Gouvernement provisoire de la République française, à partir du 4 septembre 1944. En désaccord avec René Pleven, ministre des finances, sur l'orientation à donner à la politique économique, qu'il désire énergique, il démissionne le 6 avril 1945, faute d'obtenir le soutien du général de Gaulle pour prendre les mesures de rigueur et d'assainissement monétaires que lui semble exiger la situation économique du pays. Le litige portait tout particulièrement sur l'échange des billets de banque afin de corriger certains abus que le marché noir et l'économie souterraine avaient favorisés durant l'occupation.
À l'Assemblée nationale, il dénonce très vivement, à partir d'octobre 1950, l'engagement militaire français dans la guerre d'Indochine et devient l'un des principaux opposants au conflit. Président de la commission des finances à partir de 1953, les revers rencontrés par les forces françaises finissent par l'imposer comme l'un des recours possibles pour faire aboutir une résolution négociée du conflit.
Après une première tentative infructueuse pour former un gouvernement en 1953, il est finalement investi président du Conseil avec une forte majorité le 18 juin 1954, quelques semaines après la défaite française à la Bataille de Dien Bien Phu, pour faire la paix en Indochine. Il ne dirigera le Gouvernement que pendant sept mois et demi, mais son passage aux affaires sera l'un des temps forts de l'histoire institutionnelle de la Quatrième République.
En dehors d'Edgar Faure, ministre des Finances et numéro deux du gouvernement, son cabinet, qu'il forme sans négocier directement comme c'était l'usage avec l'état-major des partis politiques, comporte peu des poids lourds de la vie parlementaire sous la IVe République. C'est une équipe relativement jeune, resserrée et technicienne. On y trouve des CNIP, des MRP, des radicaux, quelques gaullistes dont Jacques Chaban-Delmas. François Mitterrand en est le ministre de l'Intérieur. Le gouvernement est assuré du soutien des députés communistes, bien qu'il ait annoncé qu'il démissionnerait s'il était investi grâce aux voix communistes (c'est-à-dire si, sans compter les voix communistes, il n'avait pas la majorité à l'Assemblée).
Dans son discours d'investiture, il se donne trente jours pour faire aboutir les négociations de paix sur l'Indochine. Installant la présidence du Conseil au Quai d'Orsay, il assume en même temps que la présidence du Gouvernement, la direction de la diplomatie et aboutit finalement le 20 juillet 1954 à la conclusion des Accords de Genève qui mettent fin au conflit et reconnaissent le partage du Viêt Nam en deux États, au niveau du 17e parallèle. Sitôt le dénouement de la crise indochinoise, il engage des pourparlers qui prépareront l'émancipation de la Tunisie. En voyage à Tunis, il promet unilatéralement l’autonomie interne à la Tunisie dans un discours le 31 juillet.
Sur le plan institutionnel, sa politique se caractérise par un effort de rationalisation du régime parlementaire de la IVème République et par une tentative de rééquilibrage des institutions en faveur de l'exécutif. Refusant le principe de la double investiture par lequel le président du conseil pressenti se présentait deux fois devant la chambre, d'abord seul, ensuite avec son Gouvernement, il dénonce les marchandages auxquels cette pratique donne lieu et parvient à faire réviser la Constitution de 1946 pour entériner la fin de cet usage. Cette révision donne également l'occasion d'un assouplissement limité du droit de dissolution.
Largement accaparée par les problématiques internationales, son expérience gouvernementale n'a pas le temps de s'inscrire, sur le plan socio-économique, dans des réformes d'ampleur. L'opinion retient néanmoins sa politique de lutte contre l'alcoolisme qui se traduit à l'automne 1954 par une série de dispositions durcissant le régime fiscal des bouilleurs de crus.
Malgré l'hostilité déclarée d'une grande partie de l'hémicycle, il soumet au vote de l'Assemblée, sans le soutenir véritablement, le projet de Communauté européenne de défense (CED) en août. Son rejet, qui ouvre la voie au réarmement allemand dans le cadre de l'OTAN, lui vaut l'hostilité ouverte du MRP, très favorable à la construction européenne, et prive le cabinet Mendès-France de la base parlementaire indispensable à sa survie au-delà du très court terme.
Son gouvernement est finalement renversé le 5 février 1955 sur la question de l'application du statut de l'Algérie.
À nouveau ministre dans le gouvernement Guy Mollet de Front républicain, il démissionne rapidement pour cause de désaccord sur la politique menée en Algérie (Ministre d'État, du 1er février au 23 mai 1956)
Opposé au projet de constitution élaboré par le gouvernement de Gaulle, il mène campagne pour le non au référendum du 28 septembre 1958, qui se soldera par l'adoption du projet et la rapide promulgation de la constitution du 4 octobre 1958.
Battu aux élections législatives de novembre 1958, comme tous les leaders de l'Union des forces démocratiques, il abandonne aussitôt tous ses mandats français et internationaux. Il fonde alors le Centre d'action démocratique (CAD) qui rejoint ensuite le Parti socialiste autonome (PSA), qui fusionne dans le Parti socialiste unifié (PSU), et participe à la recomposition de la gauche socialiste. Il soutient la candidature de François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1965 et redevient député en 1967, à Grenoble.
Lors des événements de 1968, il apparaît dans l'agitation ambiante comme l'un des recours possibles en cas d'effondrement du régime. Son apparition lors d'un rassemblement public au stade Charléty le 27 mai, durant laquelle il reste toutefois silencieux, lui sera par la suite beaucoup reprochée.
Il est battu aux élections législatives de 1968, où il se représente sous l'étiquette PSU bien qu'il ait déjà choisi de quitter ce parti avec lequel il ne se sent plus en phase. Il veut néanmoins rester solidaire de ce parti et ne veut pas l'abandonner juste avant des élections difficiles. Plus tard, il estimera que c'est cette étiquette PSU qui lui a coûté son siège de député. En 1969, il mène campagne aux côtés de Gaston Defferre pour les élections présidentielles, annonçant qu'en cas de victoire de Defferre il serait son Premier ministre. Le « ticket » ne convainc pas et obtient tout juste 5 % des suffrages. Malade après 1972, il prend ses distances avec la vie politique française et choisit d'œuvrer en faveur de la paix au Proche-Orient. Il soutiendra François Mitterrand lors de son élection de 1981. Il restera proche de sa famille, de ses amis, compagnons et collaborateurs tels que les Gabriel Ardant, Georges Boris, Claude Cheysson, Pierre Cot, Godof, Georges Gombault, Didier Grumbach, Jacquier, Georges Kiejman, Simon Nora, Philippe de Seynes...
Pierre Mendès France demeure alors une référence comme symbole d'une conception exigeante de la politique. Il meurt en 1982.
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Origines géographiques
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