Découvrez les ancêtres d’Elisabeth Borne !

Origines paternelles

Ne cherchez pas l’origine du nom BORNE, vous risqueriez de faire fausse route ! En effet, BORNE est le diminutif de BORNSTEIN, un nom Juif Polonais. Son père Joseph (1924-1972) était en effet Polonais, né à Anvers, en Belgique, où sa famille s’était installée avant qu’elle ne se réfugie en France au début de la Seconde Guerre mondiale.
Résistant, il fut déporté à Auschwitz dont il revint sain et sauf, contrairement à son père qui y laissa la vie. À son retour en France, il épousa une jeune fille originaire du Calvados, Marguerite LESCENE, et le couple ouvrit un laboratoire pharmaceutique à Paris, ou naquit leur fille Elisabeth en 1961.

Blason de Łuków

Malheureusement il reste très difficile de faire des recherches en Pologne, ce qui bloquera rapidement la généalogie : on sait néanmoins que c’est à Łuków, une ville située dans l’Est du pays, que se situe le berceau des BORNSTEIN, affiliés aux BORENSTZEJN, aux FRIDMAN et aux SEGAL. Le couple Pesach Arieh BORNSTEIN et Tziporah Feiga SEGAL est le plus ancien retrouvé, tous deux étant nés vers 1830/1840, probablement à Łuków. À cette époque-là, la ville ne comptait que 3000 habitants, elle a décuplé aujourd’hui, non sans avoir été quasi totalement détruite en 1945.

Son histoire est animée : peuplée par les Juifs au moyen-âge, elle a connu son âge d’or à la fin du XVIe siècle grâce à ses marchés, ses drapiers et ses foires internationales. S’ensuit une période de guerre entre la Suède et la Pologne qui marque le déclin de la ville, avant que le développement économique ne reprenne brièvement au XVIIIe siècle. En 1795, la ville est annexée par l’Autriche avant de rejoindre le Duché de Varsovie en 1809. En 1815 enfin elle se retrouve sous tutelle russe.

Origines maternelles

L’Eure

Bernay (cliquez sur la photo pour découvrir des vues d’hier… et d’aujourd’hui !)

Une très grande partie des racines d’Elisabeth BORNE se situe dans l’Eure, dans deux zones distinctes toutefois : Broglie, Bernay, Thierville, Ajou et St-Aubin-du-Thenney à l’ouest d’Evreux (familles LENORMAND, BEAUDROUET, DUVAL, LE MESLE, LEFRANÇOIS…), et Hennezis, Tosny et Les Andelys à l’est de Louviers (LESCENE, CHEVALIER, LEVACHER, PREVOST, LAMY, LANGLOIS, LEMOINE…)

Quelques “débordements” au gré des familles et des siècles nous mènent également dans l’Orne à Bourg-Saint-Léonard (LESAGE, MOULARD) ou à Gaillefontaine en Seine-Maritime (FRANCAMBERGE, MAILLARD, GRAVENDELLE, DUQUESNE…).

Les métiers exercés par les ancêtres d’Elisabeth Borne dans ces régions sont classiques : de nombreux journaliers et des manouvriers, quelques charretiers, et quelques “propriétaires” (terme utilisé au XIXe siècle pour les personnes âgées propriétaires de leurs biens), plus loin dans le temps des toiliers, vignerons, bourreliers…

De l’Île-de-France à la Belgique

Si les deux grands-parents de la Première Ministre sont nés à la fin du XIXe siècle dans la même zone géographique (Livarot, dans le Calvados et Bernay dans l’Eure, à seulement 40 kilomètres), tous leurs ancêtres n’en sont pas originaires. L’attraction de la capitale avait poussé l’arrière-grand-père Louis Désiré LESCENE (1866-1933) à s’y installer, bien que son fils soit né dans l’Eure et y soit resté. Sans doute les familles faisaient-elles la navette, comme c’était souvent le cas dans des régions pas trop éloignées les unes des autres : on ne quittait jamais vraiment le berceau familial.
Par cette branche parisienne, on repart immédiatement sur deux autres régions, très différentes : la Belgique et le sud de l’Île de France, entre Brie et Gâtinais. Paris, là encore, avait attiré des personnes qui n’en étaient pas originaires.

On trouve ainsi, via l’épouse de Louis Désiré LESCENE, Blanche Louise Amélie GOUDON (1873-1952), des origines dans l’Yonne, l’Essonne et le Loiret. Louis GOUDON son père, fruitier de son état, était né à Brienon-sur-Armançon en 1840 (familles GOUDON, DEPLAINE, MITTET, LENFANT, CHAPPUT…) Cela permet de remonter une douzaine de générations sur cette ville, avec de nombreux marchands, un procureur fiscal, un huissier, des receveurs, etc.

L’épouse de Louis GOUDON, Ernestine TABART, avait pour aïeux des familles d’Etampes, de Marolles-en-Beauce et de Villeneuve-sur-Auvers dans l’Essonne d’un côté (TABART, HEZARD, GIRARD, HUTEAU, NIZET, JAMET, CHAUSSON, BABAULT, MICHAUT…) avec un parfumeur-perruquier, des menuisiers de père en fils ou des vignerons, et du Loiret de l’autre avec les communes de Sermaises (qui jouxte l’Essonne), Rouvres-Saint-Jean et Audeville (GAUBERVILLE, GUERTON, DESFORGES, VAURY, GALLET, PAVARD…) avec de nombreux laboureurs mais aussi un chirurgien ou un greffier de notaire.

Par cette branche TABART, nous pouvons remonter loin dans le temps et l’on déniche une famille possédant une ascendance semble-t-il d’origine noble (avec toutes les incertitudes et vérifications qui restent à faire pour la confirmer), les De LOYNES, affiliés aux Des COMTES, avec Jacques, échevin et receveur d’Orléans, Seigneur de Brion et de Villechauve, qui vivait au tournant du XVe au XVIe siècle. On trouve aussi dans cette ascendance Olivier ROUSSELET, né vers 1370, chevalier qui fut échanson du Roi Charles VII. Si cette généalogie est avérée, on croise les familles De MORVILLIERS puis d’AUXERRE, qui nous mènent en droite ligne jusqu’à Louis VI le Gros, roi de France, l’un de ces “pivots généalogiques” auxquels se raccrochent d’innombrables quantités de contemporains.

La dernière région à signaler… n’est pas une région, mais un pays, la Belgique, et plus précisément le village francophone de Gibecq, en Wallonie, aujourd’hui intégré à Ath à une trentaine de kilomètres de l’actuelle frontière avec la France. La grand-mère d’Elisabeth Borne, Marie Louise JACOB, avait en effet un couple de grands-parents né à Gibecq, lui domestique né en 1833 et elle crémière née en 1832. Ils avaient bien réussi, car le fils deviendra directeur de fabrique à Paris avant d’émigrer à Bernay. Par la Belgique, on trouve des familles modestes (tisserand, cultivateur) à Gibecq, Lens ou Lessines, les JACOB, MONNIER, DURAY, HANOTIERE, LEPOIVRE jusqu’au milieu du XVIIIe siècle.

Cousinages célèbres

  • Une artiste, Colette MAGNY (1926-1997), chanteuse engagée en une époque où le féminisme et l’engagement politique étaient mal vus chez les femmes (10 générations avec les ancêtres communs Etienne EVRAT, laboureur, et Anne GODARD, mariés en 1649 à Bellechaume dans l’Yonne),
  • et une personnalité politique comme le député Jacques CHAMBAZ (1923-2004)… dirigeant du Parti Communiste de 1974 à 1978 (11 générations avec les ancêtres communs Denis GALLET, greffier de notaire, et Jacquette GRUGEON, mariés vers 1650 sans doute à Sermaises, Loiret).
  • Citons aussi un rosiériste célèbre du XIXe siècle, Albert BARBIER (1845-1931) qui fut également maire de sa ville d’Olivet et qui a donné son nom à un rosier que vous avez peut-être dans votre jardin, et le journaliste et écrivain Christian MEGRET (1904-1987), qui obtint le prix Fémina en 1957 pour son roman “Le Carrefour des solitudes”.