Jean ZAY

Généalogie de Jean ZAY

Ministres & secrétaires d'Etat français (avant la 5ème République)

FrançaisNé(e) Jean ZAY

Homme politique français

Né(e) le 6 août 1904 à Orléans, France , France

Décédé(e) le 20 juin 1944 à Molles, France

Origine du nom

Rencontré en Moselle, correspond à l'allemand See (= le lac).

Son arbre généalogique

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Plus d'informations

Né le 6 août 1904 à Orléans, d'un père lorrain d'origine juive et d'une mère issue d'une famille protestante orléanaise, il fut un brillant élève au lycée Pothier, puit il devient journaliste au Progrès du Loiret, le quotidien radical que dirige son père, avant d'entamer en 1928 une carrière d'avocat au barreau d'Orléans. Il y traite quelques difficiles procès d'assises tout en continuant à militer activement au parti radical, où il relance la section d'Orléans des Jeunesses laïques et républicaines.



Situé à l'aile gauche de son parti, favorable à l'alliance avec les socialistes, ses amis se nomment Pierre Cot ou Pierre Mendès France. En 1932, il est élu député du Loiret.

...   Né le 6 août 1904 à Orléans, d'un père lorrain d'origine juive et d'une mère issue d'une famille protestante orléanaise, il fut un brillant élève au lycée Pothier, puit il devient journaliste au Progrès du Loiret, le quotidien radical que dirige son père, avant d'entamer en 1928 une carrière d'avocat au barreau d'Orléans. Il y traite quelques difficiles procès d'assises tout en continuant à militer activement au parti radical, où il relance la section d'Orléans des Jeunesses laïques et républicaines.



Situé à l'aile gauche de son parti, favorable à l'alliance avec les socialistes, ses amis se nomment Pierre Cot ou Pierre Mendès France. En 1932, il est élu député du Loiret.



Juif, franc-maçon initié à la loge Etienne Dolet, partisan de l'union des gauches et du soutien à l'Espagne républicaine, anti-munichois, Jean Zay est à peine entré en politique qu'il est déjà, pour une certaine droite, l'homme à abattre.



Pourtant, son parcours n'est pas celui d'un militant révolutionnaire qui voudrait mettre fin au régime capitalisme. Comme l'écrit l'historien Antoine Prost : Pour Jean Zay, la République repose avant tout sur le civisme et l'intelligence des citoyens, c'est-à-dire sur leur éducation intellectuelle et morale. (...) Contre la conservation sociale mais aussi contre les utopies révolutionnaires, la politique est ce mouvement par lequel l'humanité s'approfondit et devient en quelque sorte plus digne d'elle-même.



Nommé ministre de l'Education nationale et des Beaux-Arts de juin 36 à septembre 39, il est le plus jeune membre du gouvernement de Léon Blum. Partisan de l'école unique et de l'égalité des chances pour tous, il instaure la scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans, l'harmonisation des programmes et le rapprochement des filières. L'orientation se fait selon les goûts des élèves, les effectifs sont réduits, l'éducation physique devient obligatoire et l'après-midi de plein air est créée. Par deux circulaires, Jean Zay s'inscrit contre les propagandes politiques et religieuses à l'école. Son action dans le domaine culturel et scientifique est tout aussi novatrice : aide à la création du CNRS, démocratisation des musées, politique de la lecture et défense d'un droit d'auteur, projet de statut du cinéma et d'un festival de Cannes...



Quand il démissionne de son poste de ministre pour rejoindre l'armée et s'embarquer le 20 juin 1940 avec 27 autres parlementaires pour continuer à servir la France depuis le Maroc, le régime de Vichy s'empare de l'événement pour faire de Jean Zay et de ses amis des fuyards et des déserteurs. Arrêté le 16 août 40 à Rabat, dans un climat terrible d'hostilité à la République, il est condamné, le 4 octobre, à la déportation à perpétuité.



Le 20 juin 44, Jean Zay est assassiné par des miliciens lors d'un transfert de prison. Il faudra pourtant attendre jusqu'en 1994 pour que la vérité historique soit clairement établie. Jusque-là, les élèves du lycée Jean Zay pouvaient lire cette drôle d'inscription sur une plaque commémorative posée en 1954 : « victime de la barbarie nazie, mort pour la France ».



Ni mémoire de la résistance comme De Gaulle ou Jean Moulin, ni mémoire de la déportation, figure politique d'un parti qui se délite après la guerre : si l'action de Jean Zay est encore mal connue, c'est comme le dit aujourd'hui sa fille Hélène parce qu'il était au coeur de la question de Vichy.



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Origines géographiques

La carte ci-dessous indique les communes d'origine des ancêtres de la personnalité.

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