Né en 1932 à Thumières, dans une grande famille de la bourgeoisie catholique, Louis Malle reçoit sa formation de cinéaste à l’IDHEC (Institut des Hautes Etudes Cinématographiques). Il est consacré très jeune (vingt-quatre ans) par la Palme d’Or de Cannes pour son film Le Monde du silence(1956), fait en collaboration avec l’explorateur sous-marin, le Commandant Cousteau. Son premier film personnel, Ascenseur pour l'échafaud(1957), histoire à suspense sur une musique originale de Miles Davis, annonce la Nouvelle Vague plus qu’il n’en fait partie. Son travail postérieur, prolifique (il fera plus de trente longs métrages), a souvent deconcerté la critique, qui a eu de mal à le classer. En effet, son oeuvre est éclectique tant par la variété des genres qu’elle embrasse que par leur location géographiques. On peut, cependant, y déceler certaines constantes. Beaucoup des films de Malle analysent la situation de l’individu par rapport à la société, plusieurs trahissent la préoccupation, en partie autobiographique, de celui qui cherche à être un témoin fiable de son époque (Le Feu follet 1963, Lacombe, Lucien 1973, Au revoir les enfants 1987, Milou en mai 1989), et son intérêt pour les Etats-Unis (il y fera plusieurs films importants — Black Moon 1975, Atlantic City 1979, My Dinner with André1981, Vanya on 42nd Street 1994) accompagne son amour du jazz. Malle maîtrise toutes les techniques cinématographiques pour en fair un langage personnel et puissamment émotif qui l’a aidé à se créer une grande réputation en Amérique aussi bien qu’en Europe. Comme le signale Pascal Mérigeau, Malle est un cinéaste, ‘surtout conscient de la nécessité de se confronter à la réalité du monde, de fouiller le réel pour en tirer la matière de son art, et de remettre toujours en cause son statut de cinéaste.
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Né(e) Louis MALLE
