François-René de CHATEAUBRIAND

Généalogie de François-René de CHATEAUBRIAND

Ecrivains, Ministres & secrétaires d'Etat français (avant la 5ème République)

FrançaisNé(e) François-René de CHATEAUBRIAND

Ecrivain, ministre, ambassadeur

Né(e) le 4 septembre 1768 à Saint-Malo, France , France

Décédé(e) le 4 juillet 1848 à Paris, France

Origine du nom

Désigne celui qui détenait la seigneurie de Châteaubriand ou Châteaubriant, nom d'une commune de la Loire-Atlantique et de plusieurs hameaux (22, 35, 49). Signification : le château de Briand, ou Briant, Brient, nom de personne breton signifiant "élevé, haut placé".

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François-René, vicomte de Chateaubriand (Saint-Malo, 4 septembre 1768 - Paris, 4 juillet 1848) est un écrivain et homme politique français.



Le vicomte François-René de Chateaubriand est issu d'une très vieille famille aristocratique ruinée de Saint-Malo, qui a retrouvé sa dignité d'antan grâce à la réussite commerciale du père de Chateaubriand, René-Auguste. Le jeune François-René dut d'abord vivre éloigné de ses parents, avec un éducateur. Mais à l'âge de trois ans la réussite de son père a permis à ce dernier de racheter en 1771 le château de Combourg en Bretagne, dans lequel Chateaubriand s'installa et passa une enfance souvent morose.

...   François-René, vicomte de Chateaubriand (Saint-Malo, 4 septembre 1768 - Paris, 4 juillet 1848) est un écrivain et homme politique français.



Le vicomte François-René de Chateaubriand est issu d'une très vieille famille aristocratique ruinée de Saint-Malo, qui a retrouvé sa dignité d'antan grâce à la réussite commerciale du père de Chateaubriand, René-Auguste. Le jeune François-René dut d'abord vivre éloigné de ses parents, avec un éducateur. Mais à l'âge de trois ans la réussite de son père a permis à ce dernier de racheter en 1771 le château de Combourg en Bretagne, dans lequel Chateaubriand s'installa et passa une enfance souvent morose.



Il fit de rapides études aux collèges de Dol-de-Bretagne et de Rennes, obtient un brevet de sous-lieutenant au régiment de Navarre à 17 ans, fut fait capitaine à 19 ans. Il vint à Paris en 1788, où il se lia avec Jean-François de La Harpe, Marie-Joseph Chénier, Jean-Pierre Louis de Fontanes et autres littérateurs de l'époque, et fit ses débuts littéraires en écrivant des vers pour l'Almanach des Muses. Il est alors nourri de Corneille et marqué par Rousseau.



Il se maria en 1792 avec Céleste de La Vigne-Buisson, descendante d'une famille de la petite noblesse de Bretagne, elle avait 17 ans, ils n'eurent pas de postérité. Il la délaissa toute sa vie pour mener une vie brillante et agitée, elle lui fut pourtant fidèle et se montra d'un dévouement admirable à la fin de leur vie commune qui s'acheva pour Chateaubriand dix-huit mois après le décès de sa femme.



À la Révolution française, il s'éloigna de France à la vue des excès populaires, et s'embarqua pour le Nouveau Monde. Il parcourut pendant une année les forêts de l'Amérique du Nord, vivant avec les autochtones et ébauchant sur les lieux son poème des Natchez. Il trouvera dans ces paysages le reflet de son sentiment d'exil et de solitude.



Il revint d'Amérique en 1792, pour aller rejoindre à Coblence l'armée des émigrés ; sa jeune femme Céleste est arrêtée comme "femme d'émigré", emprisonnée à Rennes où elle restera jusqu'au 9 Thermidor. Blessé au siège de Thionville, il est transporté convalescent à Jersey. Ce sera la fin de sa carrière militaire.



Céleste vit en Bretagne, délaissée par son mari qui ne lui donnait pas de nouvelles et qui ira vivre à Londres, en 1793, dans un dénuement qui le réduisit à donner des leçons de français et à faire des traductions pour les libraires. C'est dans cette ville qu'il publia en 1797 son premier ouvrage, L'Essai sur les révolutions anciennes et modernes dans leur rapport avec la Révolution française, où il exprimait des idées politiques et religieuses peu en harmonie avec celles qu'il professera plus tard, mais où se révélait déjà son talent d'écrivain.



C'est une lettre de sa mère mourante qui le ramènera à la religion. De retour en France en 1800, il dirigea pendant quelques années le Mercure de France avec Jean-Pierre Louis de Fontanes, et fit paraître dans cette revue, en 1801, Atala, création originale qui excita une admiration universelle.



Il composa vers la même époque René, œuvre empreinte d'une mélancolie rêveuse, qui deviendra un modèle pour les écrivains romantiques. Dans cette œuvre, il rapporte de manière à peine déguisée l'amour chaste mais violent et passionné qu'il a entretenu pour sa sœur Lucile, qui le surnommait « L'enchanteur ». Sa femme Céleste vivait alors avec Lucile dans leur château de Bretagne, mais elles avaient cessé de parler de René, leur grand homme qu'elles aimaient.



Il publia ensuite le 14 avril 1802 le Génie du christianisme, qu'il avait en partie rédigé en Angleterre, et dont Atala et René n'étaient à l'origine que des épisodes : il s'était proposé d'y montrer que le christianisme, bien supérieur au paganisme par la pureté de sa morale, n'était pas moins favorable à l'art et à la poésie que les « fictions » de l'Antiquité. Ce livre fit événement et donna le signal d'un retour du religieux après la Révolution.



Chateaubriand, remarqué par le Premier Consul Napoléon Bonaparte, fut choisi en 1803 pour accompagner le cardinal Fesch à Rome comme secrétaire d'ambassade. C'est alors que René reparaît au château, tout juste vingt-quatre heures, pour inviter sa femme Céleste à l'accompagner à Rome. Celle-ci, apprenant sa liaison avec la comtesse de Beaumont, refuse le ménage à trois.



Il venait d'être chargé en 1804 de représenter la France près de la République du Valais lorsqu'il connut l'exécution du duc d'Enghien : il donna immédiatement sa démission et passa alors dans l'opposition à l'Empire.



Rendu aux Lettres, Chateaubriand conçut le projet d'une épopée chrétienne, où seraient mis en présence le paganisme expirant et la religion naissante; il voulut visiter par lui-même les lieux où devait être située l'action, et parcourut dans ce but la Grèce, l'Asie Mineure, la Palestine et l'Égypte durant l'année 1806.



À son retour d'Orient, exilé par Napoléon à trois lieues de la capitale, il acquiert la Vallée-aux-Loups, dans le Val d'Aulnay (actuellement dans la commune de Châtenay-Malabry), près de Sceaux, où il alla s'enfermer dans une modeste retraite ; sa femme Céleste l'y rejoignit, elle raconte dans ses Souvenirs, avec humour, les conditons pittoresques de l'aménagement. Chateaubriand y composa Les Martyrs, sorte d'épopée en prose, qui ne parut qu'en 1809.



Les notes que l'auteur avait recueillies durant son voyage formèrent la matière de L'Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811). La même année, Chateaubriand fut élu membre de l'Académie française, à la place de Marie-Joseph Chénier; mais ayant, dans son projet de discours de réception, sévèrement blâmé certains actes de la Révolution, il ne lui fut pas permis de prendre possession de son siège ; il ne put siéger qu'après la Restauration.



Chateaubriand accueillit avec transport le retour des Bourbons. Dès le 30 mars 1814, il avait publié contre l'empereur déchu un virulent pamphlet, De Bonaparte et des Bourbons, qui fut répandu à des milliers d'exemplaires, et qui, aux dires de Louis XVIII, valut à ce prince une armée. Sa femme avait trouvé à s'engager à ses côtés à Gand pendant les Cent-Jours, à Paris lors du retour des Bourbons. Avec un sens inattendu de la politique auquel elle mêle un bon sens naturel, Céleste était devenue la confidente de Chateaubriand et même son inspiratrice. Pendant toute la Restauration, elle joua auprès de lui un rôle de conseillère écoutée. Chateaubriand avait accompagné Louis XVIII à Gand et il devint un des membres de son cabinet, il lui adressa le célèbre Rapport sur l'état de la France. Nommé ambassadeur en Suède, il n'avait pas encore quitté Paris quand Napoléon Ier revint en France en 1815.



Après la défaite de l'Empereur, il fut nommé ministre d'État et pair de France; mais ayant, dans La Monarchie selon la Charte, attaqué l'ordonnance du 5 septembre 1816 qui dissolvait la Chambre introuvable, il fut disgracié et perdit son poste de ministre d'État. Il se jeta dès lors dans l'opposition ultra-royaliste et devint l'un des principaux rédacteurs du Conservateur, le plus puissant organe de ce parti.



Le meurtre du duc de Berry, en 1820, le rapprocha de la cour : il écrivit à cette occasion des Mémoires sur la vie et la mort du duc. Il est nommé la même année ministre de France à Berlin, puis ambassadeur en Angleterre en 1822 (où son cuisinier invente la cuisson de la pièce de bœuf qui porte son nom).



Il fut l'un des plénipotentiaires au congrès de Vérone, et fit décider la guerre d'Espagne, malgré l'opposition de l'Angleterre. À son retour, il reçut le portefeuille de ministre des Affaires étrangères; il réussira l'aventure espagnole avec la prise de Cadix à la bataille du Trocadéro en 1823; mais, n'ayant pu s'accorder avec M. de Villèle, chef du cabinet, il se vit brutalement congédié le 5 juin 1824.



Il rentra aussitôt dans l'opposition, mais pour s'unir cette fois au parti libéral, et combattit à outrance le ministère Villèle, soit à la Chambre des Pairs, soit dans le Journal des Débats où il donna le signal de la défection : il se montra à cette époque le chevallier défenseur de la liberté de la presse et de l'indépendance de la Grèce, ce qui lui valut une grande popularité.



À la chute de M. de Villèle, il fut nommé ambassadeur à Rome (1828), où Céleste l'accompagna cette fois et où elle tint son rang d'ambassadrice avec brio. Mais il donna sa démission à l'avènement du ministère Polignac, ce fut son déclin politique.



De plus en plus en rupture avec les partis conservateurs, désabusé sur l'avenir de la monarchie, il se retira des affaires après la Révolution de 1830, quittant même la Chambre des Pairs. Il ne signala plus son existence politique que par des critiques acerbes contre le nouveau gouvernement (De la Restauration et de la Monarchie élective, 1831), par des voyages auprès de la famille déchue, et par la publication d'un Mémoire sur la captivité de la duchesse de Berry (1833), mémoire au sujet duquel il fut poursuivi, mais acquitté. Il publia également en 1831 des Études historiques (4 vol. in-8), résumé d'histoire universelle où il voulait montrer le christianisme réformant la société; cet ouvrage devait être le frontispice d'une Histoire de France qu'il méditait depuis longtemps, mais qu'il n'a pas exécutée.



Ses dernières années furent passées dans une profonde retraite, en compagnie de Céleste sa femme ; il ne quittait guère sa demeure que pour aller à l'Abbaye-aux-Bois, chez Juliette Récamier, dont il fut l'ami constant et dont le salon réunissait l'élite du monde littéraire. A la maison, il n'écoute plus Céleste. Pendant quelque temps il avait tenu compte de ses observations politiques et littéraires, noté ce qu'elle disait jusqu'à signer des phrases qui étaient d'elle, au point qu'on aurait pu parler de collaboration entre eux. Mais Madame Récamier avait vite requis son attention, il jouait les confidents à l'écoute attentive, au pied de son divan. Il oubliait désormais de consulter sa femme.



Il avait commencé dès 1811 des mémoires sur sa propre vie ; il les reprit et les continua presque jusqu’à ses derniers moments. Recevant de nombreuses visites, tant de la jeunesse romantique que de la jeunesse libérale, il se consacra donc à achever ses mémoires, qu'il intitula Mémoires d'outre-tombe, vaste projet autobiographique étalé sur trente ans. Ces Mémoires ne devaient paraître qu'après sa mort ; toutefois, pressé par des besoins d'argent, qui l'assiégèrent toute sa vie, il les céda dès 1836 à une société qui lui assura un revenu convenable pour le reste de ses jours.



Il mourut en 1848 à Paris; Céleste l'avait accompagné jusqu'au bout. Pendant les dix-huit mois qu'il survécut à Céleste, il fera une déclaration tardive et peut-être un brin hypocrite : " Je dois une tendre et éternelle reconnaissance à ma femme dont l'attachement a été aussi touchant que profond et sincère. Elle a rendu ma vie plus grave, plus noble, plus honorable, en m'inspirant toujours le respect, sinon toujours la force des devoirs. ".



Ses restes furent transportés à Saint-Malo et déposés face à la mer, selon son vœu, sur le rocher du Grand Bé, îlot d'aspect romantique situé dans la rade de sa ville natale, auquel on accède à pied depuis Saint-Malo lorsque la mer s'est retirée.



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Origines géographiques

La carte ci-dessous indique les communes d'origine des ancêtres de la personnalité.

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