Jacques COPEAU

Généalogie de Jacques COPEAU

Acteurs & comédiens

FrançaisNé(e) Jacques COPEAU

Homme de théâtre, ancien administrateur de la Comédie-Française

Né(e) le 4 février 1879 à Paris, France , France

Décédé(e) le 20 octobre 1949 à Beaune, France

Origine du nom

Porté notamment dans l'Oise, le nom est aujourd'hui assez fréquent à la Réunion. Difficile de choisir la bonne solution parmi les divers sens possibles : surnom d'un menuisier (celui qui fait des copeaux), surnom d'un mesureur (ancien français cope, coupe = mesure de grain), ou encore toponyme avec le sens de colline, monticule (ancien français copel).

Son arbre généalogique

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Une imagination fertile

Né à Paris le 4 février 1879 dans un milieu petit bourgeois de fabricants et commerçants, il sera un enfant rêveur et sensible, doué d'un sens aigu de l'observation et d'une imagination fertile. Sa passion pour L'Iliade et L'Odyssée l'entraîne à jouer seul les héros homériques. " Tout ce qui me venait à l'esprit, tout ce qui troublait mon cœur ou mes sens, tout ce que j'apprenais, il fallait que cela fût joué dans l'instant même... " Tout en préparant le baccalauréat au lycée Condorcet, il lit de nombreux auteurs dramatiques, fréquente volontiers les théâtres
...   Une imagination fertile

Né à Paris le 4 février 1879 dans un milieu petit bourgeois de fabricants et commerçants, il sera un enfant rêveur et sensible, doué d'un sens aigu de l'observation et d'une imagination fertile. Sa passion pour L'Iliade et L'Odyssée l'entraîne à jouer seul les héros homériques. " Tout ce qui me venait à l'esprit, tout ce qui troublait mon cœur ou mes sens, tout ce que j'apprenais, il fallait que cela fût joué dans l'instant même... " Tout en préparant le baccalauréat au lycée Condorcet, il lit de nombreux auteurs dramatiques, fréquente volontiers les théâtres et écrit même des comédies, notamment Brouillard du matin qui est créée au Nouveau Théâtre en mars 1897 et qui est remarquée dans Le Temps.

De la NRF au Vieux-Colombier

Inscrit en philosophie à la Sorbonne, sa passion pour le théâtre l'attire davantage et le mêle à la vie littéraire et artistique. En 1903, il fait la connaissance d'André Gide avec lequel il entretiendra une profonde amitié et une grande complicité intellectuelle. Copeau publie des textes et des critiques dramatiques dans La Grande Revue, L'Ermitage ou encore La Revue d'art dramatique. Il admire Molière, Shakespeare, Ibsen, Claudel. Avec André Gide, Jean Schlumberger, Henri Ghéon, André Ruyters et Marcel Drouin, Copeau participe en octobre 1908 à la création de La Nouvelle Revue Française (la NRF) dont il sera le directeur de 1912 à 1914. Il adapte pour la scène Les Frères Karamazov, créé avec grand succès au Théâtre des Arts en avril 1911. Au printemps 1913, soutenu par le groupe de la NRF, il décide de fonder un théâtre et lance son fameux Appel à la jeunesse “ pour réagir contre toutes les lâchetés du théâtre mercantile ” et au public lettré “ pour entretenir le culte des chefs-d'œuvre classiques, français et étrangers ”.

Pour un théâtre nouveau

Le Théâtre du Vieux-Colombier s'ouvre le 22 octobre 1913, avec son sigle sur la façade - un médaillon aux deux colombes affrontées - et pour administrateur général Gaston Gallimard. Dès le début, Le Temps souligne que " le Théâtre du Vieux-Colombier ne sera pas seulement une nouvelle salle de spectacle , ce sera aussi et surtout une nouvelle manière de concevoir le théâtre. " D'emblée il s'impose en effet par la poétique et la rigueur des mises en scène et la puissance expressive des jeux d'acteurs, parmi lesquels Charles Dullin, Louis Jouvet, Blanche Albane, Suzanne Bing. Le Vieux-Colombier contribuera à restituer à l'art dramatique ses vertus originelles et une morale, à " décabotiniser la scène ", dira Copeau, à " élever sur des fondations absolument intactes un théâtre nouveau ". Pour y concourir davantage, Copeau veut créer une école de comédiens, persuadé que le salut du théâtre passe par des jeunes non déformés par l'enseignement du Conservatoire. Il projette une formation complète, incluant culture générale, musique, gymnastique, improvisation, jeux de masques, etc.

Un tréteau nu

Avec une troupe, Copeau passe deux saisons à New York, de 1917 à 1919. Douloureuse et épuisante épreuve pour s'efforcer de maintenir la qualité d'un répertoire avec une programmation qu'on l'oblige à renouveler chaque semaine pour répondre aux exigences d'une " industrie " du spectacle. De retour en France, il rouvre son théâtre en février 1920. Avec un plateau en ciment, quelques praticables et très peu d'éléments de décor, Copeau s'approche de son idéal du “ tréteau nu ” au seul service du texte et de sa poésie, confiant aux costumes, à la gestuelle et aux éclairages le soin de composer un décor. " Je veux que la scène soit nue et neutre, afin que toute délicatesse y paraisse, que toute faute s'y accuse, afin que l'ouvrage dramatique modèle dans cette ambiance l'enveloppe personnelle dont il entend se vêtir. " Il retrouve aussi son énergie avec les jeunes qui fréquentent son École professionnelle du Vieux-Colombier ouverte en mars. On y trouve Marie-Hélène Copeau (dite Maiène, sa fille), Jean Dorcy ou encore Jean Dasté. En marge de cette formation, des cours publics et des conférences permettent 'entendre Albert Thibaudet, Jacques Rivière, Valéry Larbaud, Paul Valéry, Jules Romains, etc.

Pernand et les Copiaus

L'enthousiasme des élèves et la hauteur spirituelle des lieux laissent cependant Copeau en prise avec les problèmes matériels, l'insatisfaction, son travail n'étant pas toujours compris, un isolement, dans lequel il s'est lui-même installé, et la maladie. Désireux de se ressourcer loin de Paris, il ferme le Vieux-Colombier en septembre 1924 et transfère en Bourgogne (au château de Morteuil) son école qui fermera aussi faute d'argent. Mais les Copiaus (ainsi baptisés par les vignerons), fidèles à l'esprit du Vieux-Colombier, continueront à donner des spectacles dans la région et tisseront des liens avec la population. Copeau acquiert une maison à Pernand- Vergelesses, près de Beaune, au milieu des vignes bourguignonnes. Les Copiaus l'y suivent et rencontrent un vif succès dans leurs tournées en France et à l'étranger. Cet épisode bourguignon contribuera à poser les fondements de la décentralisation théâtrale. À Pernand, Copeau écrit, traduit Shakespeare, entretient une correspondance quotidienne avec ses amis Igor Stravinski, André Gide, Stanislavski, Edward Gordon Craig, Adolphe Appia... et surtout Roger Martin du Gard.

Le " poète scéniste "

De 1926 à 1938, Copeau multiplie les lectures dramatiques et les conférences et assure la critique théâtrale aux Nouvelles littéraires de 1933 à 1935. Mais surtout, prédécesseur de Jean Vilar, il revient aux origines du théâtre antique avec des mises en scène en plein air. De 1936 à 1940, il est metteur en scène à la Comédie-Française. " La lutte de M. Copeau est le premier effort marquant pour tuer la tragédie à roulades. (...) Nous avons vu craquer l'académisme ", écrira Pierre Brisson dans Le Figaro. Copeau souhaite en effet rénover la Maison de Molière qui était devenue un " monument de la vanité et du cabotinage " et y faire plus largement entrer les auteurs contemporains. Il en sera l'administrateur provisoire en 1940. En 1941,il publie Le Théâtre populaire. Mais affaibli par la maladie, il assure une dernière mise en scène dans la cour des Hospices de Beaune avant de s'éteindre le 20 octobre 1949. Écrivain, critique clairvoyant et implacable, acteur, metteur en scène, directeur de théâtre, théoricien du renouveau théâtral, Jacques Copeau, " si curieux mélange d'ascétisme et de gourmandise ", aura toujours œuvré à rendre au théâtre sa vertu contestataire et libératrice. Le génie visionnaire de ce " poète scéniste merveilleux ", selon l'expression de Louis Jouvet, est l'un de ceux qui ont le plus marqué l'histoire du théâtre contemporain. Son influence et les directives qu'il a données " continueront à orienter le théâtre, (...) et à rester vivantes, efficaces, profondément liées à l'évolution des œuvres et de la scène française ", écrira Martin du Gard. Aujourd'hui, la Comédie-Française a investi le théâtre du Vieux-Colombier.



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Origines géographiques

La carte ci-dessous indique les communes d'origine des ancêtres de la personnalité.

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